G20 : des policiers sur les dents à Nice

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et Brigitte Rénaldi à Nice
A la veille de l'ouverture du sommet, près de 10.000 altermondialistes sont attendus à Nice.

Ils sont attendus de pied ferme à Nice. Pas les chefs d'Etat et de gouvernement, qui arriveront jeudi pour le G20 de Cannes, mais les quelque 10.000 manifestants altermondialistes qui ont prévu de lancer leur contre sommet dès mardi. Les autorités ont mobilisés policiers, gendarmes et militaires pour les "accompagner".

Bouclier et casque de combat sur la tête, les forces de l'ordre ont fait lundi un tour de chauffe. Première leçon : comment reconnaître un manifestant pacifiste d'un fauteur de trouble ? "Ils arrivent par petits noyaux et ont tout un équipement sur eux. Ils peuvent envahir très rapidement une place", explique l'un des formateurs.

"Pas d'étranglement"

La consigne est claire pour tous les policiers : "il ne faut pas faire n'importe quoi". Comprenez : pas de bavure. "Ce qui est à proscrire, c'est les étranglements. On agit sur les bras. Il peut y avoir des jeunes filles ou des personnes de 50-70 ans", rappelle un autre instructeur à ses troupes.

Pour autant, il n'est pas question de laisser les manifestants envahir le cente-ville où se tiendront les réunions officielles. La grosse artillerie a été sortie pour les empêcher de passer. "Il y aura des obstacles de rue, des camions lanceurs d'eau mais aussi un hélicoptère qui survolera toute la ville", détaille le commissaire Patrick Chaudet, patron de la sécurité publique.

Les frontières avec l'Italie très surveillées

Pour éviter tout risque de voir des groupuscules passer à l'attaque, les contrôles aux frontières se sont multipliés dès la semaine dernière. "Il y a un mouvement d'extrême-gauche implanté historiquement en Italie. Ils sont assez actifs", prévient le commissaire Gazon. Mais selon lui, la police italienne est aussi sur le qui-vive et alertera ses homologues français en cas de problème. Des cellules ont même été aménagées spécialement pour les accueillir.