Veste de cuir et chevelure blanchie réunie en catogan, Georges Cipriani a quitté mercredi matin la maison centrale d'Ensisheim, dans le Haut-Rhin. L'ancien militant du groupuscule d’extrême-gauche Action Directe, condamné deux fois à la perpétuité, bénéficie depuis fin février d’une mesure de semi-liberté.
Condamné pour deux assassinats
Georges Cipriani a passé plus de 23 ans en prison, dont sept années à l’isolement. Il avait été arrêté en 1987 dans une ferme du Loiret, avec les autres membres du noyau dur d'Action directe, Jean-Marc Rouillan, Joëlle Aubron et Nathalie Ménigon. Il a été condamné pour les assassinats du PDG de Renault Georges Besse et de l'ingénieur général René Audran du ministère de la Défense.
Georges Cipriani est ainsi le dernier des ex-membres d'Action directe à bénéficier d’un régime de semi-liberté. Il pourrait bénéficier d’ici un an d'une mesure de liberté conditionnelle.
La nouvelle vie de Georges Cipriani
En attendant, le régime de semi-liberté de Georges Cipriani l’oblige à travailler 22 heures par semaine à la Banque alimentaire de Strasbourg. Il doit aussi apporter une aide bénévole d'une dizaine d'heures hebdomadaires au Secours populaire.
Chaque soir, Georges Cipriani, aujourd’hui âgé de 59 ans, devra rentrer au centre spécialisé, à Souffelweyersheim, dans la banlieue de Strasbourg. Il a par ailleurs l’interdiction de reparler en public des faits pour lesquels il a été condamné.