Le plus prestigieux des prix littéraires français, le prix Goncourt, doit être remis mercredi. A quelques heures du verdict des membres de l’Académie, quatre auteurs sont toujours en lice pour prendre la succession d'Alxis Jenni, lauréat 2011 avec L'art Français de la guerre : Patrick Deville pour Peste et Choléra (Seuil), Joël Dickert pour La vérité sur l’affaire Harry Québert (Fallois), Jérôme Ferrari pour Le sermon sur la chute de Rome (Actes Sud) et Linda Lê pour Lame de fond (Bourgeois). Les membres du jury, bénévoles élus à vie par les autres membres, n'ont plus que quelques heures pour faire leur choix. Europe1.fr vous présente les différents candidats.
• Peste et Choléra : il s’agit d’une biographie du chercheur suisse Alexandre Yersin, qui avait découvert en 1894 le bacille de la peste, et qui fut également un grand explorateur de l’Indochine française. Ce livre, encore favori pour le prix il y a quelques semaines, a vu ses chances s’effriter depuis. Non pas que sa qualité soit remise en cause, mais Patrick Deville a déjà reçu le prix du roman Fnac et le prix Femina, ce qui hypothèque ses chances de se voir remettre un troisième prix.
• Le sermon sur la chute de Rome : Le livre de Jérôme Ferrari, qui s'ouvre sur un petit bar Corse et la famille qui l'occupe, prend rapidement une autre dimension en rapprochant sa destinée du discours de Saint Augustin en 410 sur la chute de Rome : “Le monde est comme un homme : il naît, il grandit et il meurt.” Un livre "puissant" selon Yves Simon, chroniqueur de Paris Match, qui y voit le récit "d'une civilisation, d'un siècle, d'une vie d'homme".
• La vérité sur l’affaire Harry Québert : Ce roman de 700 pages, véritable thriller à l’américaine de l’aveu même de l’auteur, suit la quête d’un romancier qui part enquêter sur un meurtre vieux de trente ans. Joël Dickert, tout comme Patrick Deville, a déjà été couronné d’un prix cette année, le Grand prix de l’académie française.
• Lame de Fond : le livre de Linda Lê s’attarde sur un mort, tout juste enterré, qui fait pour le lecteur son examen de conscience. Pierre Assouline, l’un des jurés du prix, le présente sur son blog comme un "roman remarquablement maîtrisé (...) découpé comme vingt quatre heures dans une vie, des lumières de l’aube au noir absolu".