La Vendée respire. Les grandes marées d'équinoxe annoncées pour mardi vers 18h faisait craindre le pire, mais les digues ont tenu bon, empêchant toute inondation dans els zones habitées.
"Il n'y a eu aucune inondation, l'objectif est atteint", a assuré mardi le préfet de la Vendée Jean-Jacques Brot, présent sur une portion de digue de La Faute-sur-mer renforcée le matin même. Huit postes d'observation avec à chaque poste un binôme, répartis sur les points sensibles, ont surveillé activement tout l'après-midi la montée des eaux mais n'ont signalé aucune brèche.
Evacuations par précaution
La préfecture de la Vendée avait conseillé à une quinzaine de foyers de procéder mardi à l’évacuation de leurs maisons, situées en zone inondable. Une mesure justifiée par les grandes marées mais aussi par l'état de certains ouvrages de protection contre la mer, endommagés par la tempête Xynthia. "On craint qu'il y ait de l'eau qui passe, non pas sous forme de vagues comme Xynthia, mais sous forme d'infiltrations à travers les digues un peu fragilisées", a expliqué Eléonore Lacroix, directrice de cabinet du préfet.
Mardi après-midi, la préfecture se montrait plus rassurante, Météo France ne prévoyant qu'une vigilance jaune. Des vents d'ouest de l'ordre de 75km/h ont balayé la côte vendéenne, contre des prévisions annonçant des rafales de 110 km/h. Si bien que la houle devrai se limiter en fin d'après-midi à 4-5 mètres. "Il n'y a pas de surcote de prévue", s'est réjoui Jean-Jacques Brot, préfet de la Vendée.
Les digues endommagées
Si aucune surcote n'est annoncée et bien que le département ne soit pas non plus en vigilance orange, "la catastrophe du 28 février a endommagé certaines digues et des éléments de défense contre la mer", a-t-il précisé, ce qui justifie sa prudence. Certains ouvrages ont été fragilisés ou n'ont pas tenu après avoir été confortés, comme à La Belle Henriette, à côté de La Faute-sur-mer, où la digue a été réparée en vain deux fois.
Les risques d'inondation ont concerné les communes de l'Aiguillon-sur-mer, La Faute-sur-mer, La Tranche-sur-mer, Saint-Hilaire-de-Riez et Notre-Dame-de-Monts. En Charente-Maritime, trois communes avaient pris des dispositions pour pouvoir héberger certains habitants de quartiers à risque. Trois autres communes étaient concernées par ces mesures de protection des populations : Saint-Clément-des-Baleines, sur l'île de Ré, et le quartier des Boucholeurs, partagé entre les communes d'Yves et Châtelaillon.