Grève SNCF : trafic normal sauf pour les TER et le RER B

© JEAN AYISSI / AFP
  • Copié
et Noémi Marois avec AFP , modifié à
TRAFIC -

La grève de la SNCF de mardi, suivie par 9,93% de ses effectifs, ne devrait perturber que les TER ainsi que le RER B. 

La grève SNCF de mardi n'a que peu d'effet sur le réseau ferroviaire. Le trafic était en effet normal le matin sur les lignes TGV, en Île-de-France et pour les Intercités, a-t-on appris de la SNCF qui comptait par ailleurs 9,93% de grévistes dans ses rangs. Le préavis de grève lancé par la CGT a commencé lundi à 19 heures et s'achèvera le mercredi à 8 heures. Le premier syndicat de cheminot dénonce une réforme ferroviaire mise en oeuvre depuis le 1er janvier. 

RER B et TER légèrement perturbés. "Le trafic vient juste de démarrer et tout est normal sur les lignes TGV, en Île-de-France et sur les lignes Intercités", selon la SNCF. C'est sur le RER B, en Île-de-France, où il faut s'attendre à quelques difficultés avec 4 trains sur 5 lors des heures de pointe et 3 sur 4 lors des heures creuses. En région, 8 TER sur 10 étaient en circulation. 

La réforme ferroviaire au cœur du conflit. Dans la journée de mardi, le comité central d'entreprise doit être consulté sur la mise en oeuvre d'une réforme ferroviaire controversée. Selon le SNCF, elle doit permettre au nouveau groupe d'être plus concurrentiel et efficace, notamment en regroupant les 149.000 salariés de la SNCF et les 1.500 employés de Réseau Ferré de France (RFF), gestionnaire du réseau.

De son côté, la CGT-Cheminots dénonce une mise en oeuvre "à la hussarde, qui crée énormément de difficultés". Le premier syndicat de l'entreprise exige "l'ouverture de négociations sur la structuration" de la nouvelle SNCF. Cette réforme, qui n'a pas résolu le problème de l'endettement du secteur, entraîne "une recherche effrénée d'économies pour auto-financer la réforme", dont "les cheminots et les usagers paient le prix".

La direction de la SNCF a souligné la semaine dernière qu'il lui incombait "de mettre en oeuvre la loi dans le respect du calendrier défini par le parlement et le gouvernement". Par la voix de Jean-Marc Ambrosini, directeur général délégué Cohésion et RH, elle a regretté "que les modalités d'expression" du désaccord de la CGT vis-à-vis de la réforme "soient susceptibles de pénaliser les voyageurs". 

Une grève "sans-issue" pour l'Unsa. Alors qu'au mois de juin, le syndicat Sud-Rail participait à la grève qui avait duré une douzaine de jours, cette fois, la CGT-Cheminots est seule au front. Alors que son audience décline au fil des ans, elle prend le risque de s'isoler davantage alors que d'importantes négociations sur les règles de travail doivent être menées d'ici à mi-2016. De plus, en fin d'année, les premières élections internes à l'échelle du groupe réunifié seront organisées. Pour l'Unsa, deuxième syndicat, très réservé au départ sur la réforme proposée, qu'il a contribué à faire amender, ce mouvement est un "baroud d'honneur", une grève "sans issue" car "renégocier la loi n'est pas possible. Le débat démocratique a eu lieu".

>> LIRE AUSSI - Réforme ferroviaire : quels risques pour les usagers ? 

>> LIRE AUSSI - SNCF : des usagers de la ligne du RER A lancent une action de groupe

>> LIRE AUSSI - La fusion SNCF-RFF entérinée par le Sénat