Un scandale secoue l'association de défense des femmes violentées, Ni Putes Ni Soumises. Depuis une semaine, huit membres de l'association se sont mis en grève en toute discrétion. Des Assemblées générales sont organisées tous les soirs dans les locaux de l'association du 20e arrondissement de Paris, rapporte Le Nouvel Observateur.
Les grévistes fustigent la gestion par Sihem Habchi, la présidente du mouvement, de l'association. Un mail anonyme, envoyé la semaine dernière à plusieurs militants, dénonce "conflits d’intérêt et mélange des genres" dans l’association.
Sihem Habchi est notamment accusée d'utiliser l'argent de l'association à des fins personnelles (forfait de téléphone, taxi, frais de bouche). Les sommes s'élèverait à plusieurs milliers d'euros. La présidente est également soupçonnée de placer les siens et notamment son compagnon qui a refait le site de l’association pour 20.000 euros.
Si bien que Ni Putes Ni Soumises, une des associations les plus subventionnées en France, rencontrerait des problèmes d'argent. Des informations démenties par les instances dirigeantes.
Plusieurs bénévoles se disent à bout et font également état d'un turn over impressionnant depuis ces quatre dernières années. Les grévistes attendent donc que les instance dirigeantes réagissent. Des négociations sont en cours.