Le mouvement de grève à la SNCF a débuté mercredi soir à 19h et doit s'étendre jusqu'à vendredi 8h. A la veille des départs en vacances de la Toussaint, la CGT, l’Unsa, la CFDT et Sud Rail veulent faire entendre leur voix, alors que le gouvernement prépare pour 2013 une grande réforme du système ferroviaire français.
• Le point sur le trafic. La direction de la SNCF a annoncé en moyenne six à sept TGV sur dix et deux TER sur trois. Le trafic régional était également perturbé, avec deux TER sur trois en service. En Ile-de-France, sept trains RER sur dix circulaient, avec deux trains sur trois sur le RER C comme sur le RER D.
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• La mobilisation. Mercredi soir, le secrétaire général de la fédération CGT Cheminots Gilbert Garrel avait indiqué qu'environ 30 à 35% des agents SNCF avaient répondu à l'appel unitaire. Un niveau qu'il avait qualifié de très élevé. En fin de matinée, la direction a annoncé un taux de grévistes de 22,9%, selon BFM TV.
• Les raisons de la grève. Les syndicats condamnent d’abord des conditions de travail dégradées. Ils demandent des "moyens matériels et humains nécessaires pour réussir le changement de service 2013 et des conditions de travail des cheminots". Selon Gilbert Garrel, de la CGT, la grève est un "signal d’alarme" envoyé par les employés du rail à leur direction. Les syndicats protestent aussi contre l’augmentation des salaires de 0,5 % annoncée par la SNCF, et considérée comme une "provocation".
Derrière ces revendications salariales, les syndicats veulent surtout ne pas être les grands oubliés de la réforme du rail prévue l’an prochain. Depuis 1997, le système ferroviaire français est en effet scindé en deux, la gestion du réseau revenant à Réseau ferré de France (RFF) et l’exploitation à la SNCF. Face aux dysfonctionnements, cependant, le gouvernement envisage une réforme l’an prochain, qui doit à la fois porter sur la gouvernance du réseau ferroviaire et sur le statut social des cheminots. C’est ce changement apporté au statut social, qui doit permettre à la SNCF de se préparer à l’ouverture à la concurrence, qui met les syndicats en colère. Ils craignent en effet une négociation a minima, qui remettrait en cause leurs acquis sociaux.
Selon la CGT, entre 30 et 35% des cheminots ont répondu à l'appel des syndicats qui veulent alerter la direction et le gouvernement sur l'emploi et l'avenir de l'entreprise, avant la réforme du système ferroviaire.