Un accident, une blessure… pas de chance il faut filer aux urgences. Mais mardi deux syndicats d’urgentistes, l’AMUF et le Samu-Urgences de France ont appelé à la grève. Rassurez-vous, les médecins n’ont pas oublié le serment d’Hippocrate. Leur colère est destinée à leurs directions, car les docteurs passent plus de temps à chercher des lits qu’à soigner ceux qui en ont besoin.
Pas de panique. Les hôpitaux ne vont pas fermer leurs portes à ceux qui en ont besoin. Les urgences vont fonctionner normalement. Mais au lieu de passer des heures à trouver un lit dans tel ou tel service, les médecins urgentistes vont se concentrer sur les malades. Charge aux directions d’hôpital de gérer le transfert des malades vers d'autres services.
Et une fois aux urgences ? Il y a fort à parier que le temps passé dans la salle d’attente va diminuer. En effet, si une solution pour hospitaliser le patient n'est pas trouvée immédiatement, les urgentistes cesseront d'appeler au téléphone tous les services, les uns après les autres. Ainsi, les médecins espèrent obtenir un référent pour les urgences et la création d'une cellule qui gère les flux d'hospitalisation 24 heures sur 24 et sept jours sur sept.
Quel avenir ? Un rapport sur la gestion des lits d'hospitalisation avait été remis fin septembre à la ministre de la Santé Marisol Touraine. Elle avait alors indiqué que 162 établissements étaient concernés par un projet de déploiement sur trois ans de services chargés exclusivement de gérer les lits.
Le 9 octobre dernier, Corinne Bergeron faisait part sur Europe 1 des difficultés du métier de chef de service aux urgences :
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