La grève des chirurgiens et médecins, liée à l'accord sur les dépassements d'honoraires, ne se fait "pas au nom des usagers" mais "dans l'intérêt de certaines catégories", a dénoncé lundi un collectif de patients."C'est le nouvel accord sur les dépassements d'honoraires qui a mis le feu aux poudres" mais cet accord "ne limite absolument pas les dépassements d'honoraires", juge le CISS (Collectif interassociatif sur la Santé) dans un communiqué.
"Le motif de dire 'on ne pourra plus pratiquer de dépassements' ne peut que faire sourire", a indiqué son président Christian Saout."On sait très bien que les dépassements d'honoraires ne sont pas interdits, ça continuera comme avant et même plus qu'avant", a-t-il ajouté tout en soulignant nécessaire une "juste revalorisation" des actes chirurgicaux. "Que les grévistes se rassurent donc, ils pourront avec leurs pairs, empocher chaque année plus de 2 milliards de dépassements d'honoraires", souligne le CISS. Même si cette grève se prévaut d'être "dans l'intérêt des patients", pour Christian Saout, la déprogrammation des opérations est "source d'angoisse" pour les patients.