Si quelques perturbations sont prévues, la journée interprofessionnelle d'action prévue mardi dans toute la France, risque d'être beaucoup moins suivie que le mouvement de l'automne 2010.
Un an après les grandes manifs de salariés contre la réforme des retraites, les syndicats repartent à l'offensive, cette fois pour réclamer "une autre répartition des richesses."
Un contexte de crise peu favorable
Les cortèges n'auront ni l'allure, ni la longueur de ceux de l'automne 2010, et tout indique que les arrêts de travail seront nettement moins suivis.
En cause, un contexte de crise et la crainte du chômage qui ne se prête pas à une mobilisation massive des salariés. Perdre une journée de salaire quand on risque de perdre son emploi : peu de salariés y sont prêts.
Des dissensions entres les syndicats
L'évolution des relations syndicales explique également l'ampleur toute relative de ce mouvement. La forte mobilisation de l'an dernier tenait en effet beaucoup à l'attelage solide entre la CGT et la CFDT. Attelage qui n'existe plus aujourd'hui. Si les deux organisations restent cordiales, elles peinent à s'accorder.
Les syndicats misent donc sur les secteurs particulièrement sensibles, c'est-à-dire les entreprises où le mécontentement se manifeste depuis plusieurs semaines : les Fonderies du Poitou, Arcelor-Mittal à Gandrange ou Fralib dans les Bouches-du-Rhône.
Fait marquant : Bernard Thibault de la CGT va défiler à Marseille et non à Paris. Une première pour le syndicaliste. La tradition veut en effet que le secrétaire général défile toujours en tête du cortège parisien.