Guéant a porté plainte contre l'Express.fr

Claude Guéant va porter plainte mercredi pour "diffamation publique à l'encontre d'une administration et diffusion de fausse nouvelle" en référence à un article de l'Express publié mardi.
Claude Guéant va porter plainte mercredi pour "diffamation publique à l'encontre d'une administration et diffusion de fausse nouvelle" en référence à un article de l'Express publié mardi. © REUTERS
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et Alain Acco , modifié à
Comme l'avait annoncé Europe 1 mercredi matin, le ministre a saisi la justice contre l'hebdomadaire.

Comme Europe 1 l'a révélé mercredi matin, le ministre de l'Intérieur Claude Guéant a porté plainte pour "diffamation publique à l'encontre d'une administration et diffusion de fausse nouvelle" en référence à un article de l'Express.fr publié mardi, affirmant que Valerie Trierweiler, compagne de François Hollande, a fait l'objet d'une enquête par la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris. Claude Guéant a adressé mercredi un courrier au procureur de la République de Paris. Pierre-Henry Brandet, porte-parole du ministère de l'Intérieur, avait confirmé dans la matinée l'information d'Europe 1.

"Un déferlement d'insinuations" pour Guéant

Après avoir déposé plainte, Claude Guéant a expliqué son geste : "j'ai porté plainte parce que trop, c'est trop", a affirmé le ministre de l'Intérieur, "c'est un déferlement d'insinuations" et "d'accusations mensongères". "C'est grave pour notre vie civique quand on accuse quelqu'un il faut des preuves, quand on n’a pas de preuves on n’insinue pas", a-t-il tranché.

La préfecture a opposé un démenti catégorique

Le passage visé par la plainte est le suivant : "des sources policières concordantes, à plusieurs niveaux hiérarchiques, affirment à L'Express qu'au début de 2011, des fonctionnaires triés sur le volet, appartenant à une section de la Direction du renseignement de la préfecture de police de Paris, ont reçu l'ordre d'enquêter sur Valérie Trierweiler, journaliste à Paris Match et compagne du leader socialiste". L'hebdomadaire ajoute qu'il "s'agissait d'établir une notice biographique fouillée" sur la journaliste politique, "y compris sur son réseau relationnel".

La préfecture de police de Paris avait catégoriquement démenti mardi ces informations. Malgré ce démenti, Valérie Trierweiler s'est dite "très choquée". Pour elle, "le démenti opposé par la PP de Paris ne suffit pas à dissiper son trouble". Elle n'exclut "aucune voie, y compris judiciaire, pour que cette affaire soit élucidée". François Hollande, lui, a demandé "des confirmations ou des infirmations" "avant de proférer des accusations". Mais il a tout de même affirmé, au micro d'Europe 1, que si l'information était avérée, "ça en dirait long sur la dérive du pouvoir actuel".