L'ancien ministre Claude Guéant a réagi vendredi matin sur Europe 1 aux deux perquisitions qui ont eu lieu à son domicile et à son bureau mercredi dans le cadre de deux enquêtes, l'une sur la procédure arbitrale dans l'affaire Tapie et l'autre sur les soupçons de financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par la Libye en 2007. "Manifestement, les juges essayaient de trouver des éléments de nature à prouver que l'Elysée était intervenu dans la procédure d'arbitrage concernant Bernard Tapie. Sur le fond, pourquoi y a-t-il eu dès 2004 le choix d'une procédure qui n'était pas judiciaire mais toujours juridictionnelle ? C'est parce que les délais judiciaires prennent beaucoup de temps et le temps c'est des intérêts, ça veut dire que la facture pour l'Etat s'alourdit", a justifié celui qui était à l'époque secrétaire général de l'Elysée.
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"La procédure d'arbitrage a été choisie par le ministère des Finances, nous étions au courant bien sûr et nous avons trouvé cela convenable. Mais l'Elysée n'est intervenu en rien, ni dans le déclenchement de la procédure, ni dans le choix des arbitres, ni dans la décision du tribunal arbitral", a poursuivi Claude Guéant.
Concernant la seconde affaire, dans laquelle l'homme d'affaires Ziad Takieddine dit avoir des preuves, Claude Guéant a demandé : "il n'a qu'à les amener les preuves, mais il serait bien en peine. Il ne peut pas y en avoir, c'est tout à fait clair."