La tension monte en Charente où les agriculteurs sont non seulement confrontés à la sécheresse et à une pénurie d'eau, mais également à des menaces d'extrémistes écologistes. Ces derniers, selon les producteurs, font circuler des tracts appelant ouvertement au sabotage et au vandalisme et anti-irrigants.
Sur ces tracts, on peut lire : "à cause d'eux, il n'y aura bientôt plus une seule goutte d'eau au robinet". Les actes de vandalismes ont déjà entraîné des dégâts matériels estimés entre 1.000 et 10.000 euros. Mais il y aussi les menaces verbales. Et la peur se répand parmi les exploitants.
"On va te faire la peau"
"Cela a été 'on va te faire la peau si tu continues comme ça.' Bon après quand vous avez le matériel dégradé dans la nuit suivante, forcément vous êtes inquiet. Des gens qui tirent au fusil dans les matériels d'irrigation, les hâches, les manoeuvres de vannes, on arrive à la limite du supportable", explique au micro d'Europe 1, Yohan Delage, céréalier et vice-président de la chambre d'agriculture de la Charente.
"Les gens sont à bout" :
Yohan Delage dit craindre les débordements des deux côtés, et que les gens commencent à se faire justice par eux-mêmes. Déjà, certains producteurs victimes de saquages ou de harcèlement, voire de quasi agression physique, ont décidé de renoncer à l'irrigation. Ils préfèrent sacrifier les récoltes plutôt que de mettre leur vie en danger.