Les stations-service de Guyane sont fermées depuis mardi matin à l'appel du groupement des gérants de stations-service, qui réclame une augmentation de la marge d'un centime et demi sur le litre de carburant vendu à la pompe. Le groupement a menacé de poursuivre son mouvement au-delà de mercredi si les négociations avec l'Etat n'aboutissaient pas, a indiqué sa présidente, Sylvie Désert.
Le groupements des gérants de station-service de Guyane et les syndicats des gérants des Antilles et de la Réunion doivent être reçus ce mercredi au ministère des Outre-mer, à Paris, pour une "réunion de travail" qui "portera sur la présentation des projets de décrets" - de fixation du prix des carburant - "et de modalités de calcul des marges de distribution dans le nouveau cadre réglementaire", selon un courrier du ministère adressé aux représentants des gérants le 29 mai, via les préfets.
Le ministère des Outre-mer prépare actuellement un projet de décret qui remet à plat le prix des carburants, administré par l'Etat dans les départements d'Outre-Mer.
En Guyane, le groupement des gérants de station-service a lancé le 1er mai un mouvement de réduction de moitié des horaires d'ouverture des stations, qui entraîne depuis cinq semaines de longues files d'attente devant les stations-service. Selon le groupement, la marge des gérants - aujourd'hui 10 centimes par litre - n'a pas augmenté depuis 2006, alors que les charges ont progressé, et 80 % des vingt-huit stations de Guyane sont en déficit.