La Fondation Brigitte Bardot a accusé lundi Claude Guéant de "tromper délibérément les Français" en affirmant que "les services vétérinaires veillent à ce que les abattoirs acheminent leur production halal vers le public qui souhaite consommer halal". Le ministre de l'Intérieur a contesté dimanche, au Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro, les déclarations de Marine Le Pen selon lesquelles la viande "distribuée en Ile-de-France" est "exclusivement" halal.
"Soit le ministre ne connaît pas ce sujet qui relève pourtant de ses compétences, c'est grave, soit il trompe délibérément les Français, c'est inacceptable!", s'est indignée la Fondation Brigitte Bardot dans un communiqué. Elle a également accusé les ex-ministres de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux d'avoir "exercé un lobby acharné pour mettre en échec la proposition d'étiquetage européen sur les viandes issues d'un abattage rituel".
"On ne peut pas accepter, dans un pays laïque, que soit imposée à tous les consommateurs une viande provenant d'abattages religieux alors que la loi française, républicaine, impose l'étourdissement des bêtes depuis 40 ans! Quelle régression!", a estimé l'association de défense des animaux. Elle affirme que "60% de la viande issue d'animaux abattus selon le rite musulman (halal) et plus de 70% de la viande issue du rite juif (casher) se retrouvent dans le circuit classique à l'insu des consommateurs".