Heurts aux abords d’une synagogue : "j’ai eu très peur"

Ces violences ont eu lieu en marge des défilés de soutien aux Palestiniens. © REUTERS/Carlos Garcia Rawlin
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Mélanie Nunes et Jean-Jacques Hery avec , modifié à
TÉMOIGNAGES -

Des riverains, témoins des échauffourées aux abords d’une synagogue parisienne hier, se sont confiés à Europe1. 

J+1. Le calme est revenu, mais les traces des affrontements sont toujours visibles. Au lendemain des échauffourées près d’une synagogue parisienne en marge d’une manifestation pro-palestinienne, l’émotion est vive au sein de la communauté juive. Six policiers ont été blessés, ainsi que deux Juifs se rendant à la synagogue.

Lundi matin, du verre cassé, des pieds de chaise et des morceaux de tables jonchaient encore les trottoirs face à la synagogue parisienne, dans le quartier de la Bastille. Autre signe des violences, la présence, pour une durée indéterminée, d’une voiture de police devant le lieu de culte. 

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"Habituellement, le quartier est très calme le dimanche. Je n’ai jamais vu de problème autour de la synagogue", explique à Europe 1 Sébastien, un habitant du quartier. "C’était vraiment une bagarre de rue, on a eu très peur. Ça m’a choqué".  Jean vit en face de la synagogue. La veille des affrontements, il a pu observer de sa fenêtre la tension monter toute la journée. "Depuis le matin, il y avait un attroupement devant la synagogue. Il y avait des personnes armées de bâtons", explique-t-il à Europe1. "Les gens étaient en train de s’exciter. On sentait qu’il allait se passer quelque chose".

Les mesures de Cazeneuve. Pour prévenir d’autres violences, le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve, a invité les préfets à redoubler de vigilance. Quitte à interdire, comme à Nice, toute manifestation ou défilé pro-palestinien. 

"Une bonne mesure", selon Joël Mergui, président du Consistoire central israélite de France. "Si des manifestations risquent d’entraîner des actes et des propos anti-Juifs et antisémites, c’est important de prendre des mesures préventives", a-t-il assuré à Europe1. "Il y a malheureusement un certain nombre de lieux où les manifestants ne savent plus faire la différence entre manifester et exprimer de la haine". 

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