Nicolas Hulot, nouvel "envoyé spécial du président de la République pour la protection de la planète", a confirmé mercredi son opposition au projet d'aéroport à Notre-Dame-des-Landes, près de Nantes, en espérant qu'"il est encore temps de revoir la messe". Ce projet défendu par le gouvernement est "plus qu'un symbole, c'est un peu un marqueur de mon point de vue", a-t-il déclaré au micro de France Inter.
"Je fais un appel à tout le monde à la cohérence. Si on veut être cohérent par rapport à nos objectifs de réduction d'émissions de gaz à effet de serre, si on veut être cohérent par rapport à nos inquiétudes vis à vis de la crise écologique, on ne peut pas tout faire comme avant. Il y a des choix à faire en matière d'investissements", a-t-il ajouté.
"Avant de sacrifier 1.700 hectares de terres agricoles, je pense qu'aujourd'hui, il y a à peu près 700 millions d'euros, voire 1 milliard d'euros sur cet investissement, il vaut mieux le flécher, me semble-t-il, dans l'efficacité énergétique et dans le développement des énergies renouvelables", a continué le président de la Fondation Hulot. "J'espère qu'il est encore temps de revoir la messe", a-t-il conclu.