INFO. Tout est bien qui finit bien. Trois enfants kosovars de 5, 7 et 9 ans, et toute leur famille installée à Auch, dans le Gers, dont Europe 1 rapportait mardi matin l’histoire, vont finalement échapper à une expulsion immédiate. Cette menace avait provoqué une levée de boucliers au sein de l'école des jeunes enfants. Selon les informations d'Europe 1, la préfecture a finalement décidé d'ouvrir la voie à la régulation de leur situation.
"Ma fille n'arrive pas à comprendre". Depuis quelques jours, les parents d'élèves se regroupaient à la sortie de l'école où Denis, Elsa et Tony sont scolarisés depuis trois ans. Ils avaient dressé des tables et y faisaient signer des pétitions pour obtenir la régularisation de la famille. C'est Alexandrine qui a tout d'abord décidé de se mobiliser pour cette famille. Sa fille est dans la même classe qu'Elsa : "elle essaie de comprendre pourquoi il y a des enfants qui n'ont pas les mêmes droits qu'elle", confiait la mère de famille au micro d'Europe 1. "Elle n'arrive pas à comprendre que sa meilleure amie puisse devoir quitter la France du jour au lendemain. Ce n'est pas juste un dossier : il y a derrière cela toute une famille avec des enfants et des parents intégrés".
Le CDI du père finalement jugé recevable. Safer, le père de la famille kosovarde, a réussi à décrocher un CDI de maçon dans une entreprise toulousaine. Malgré cela, jusqu'à présent, toutes ses demandes de régularisation avaient été refusées. Mais tout semble s'être débloqué mercredi : la Direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l'emploi (Dirrecte) a finalement étudié sa demande et le dossier a reçu une réponse favorable, selon les informations recueillies par Europe 1 auprès de la préfecture du Gers. Pour une durée de trois mois, la famille va donc bénéficier d'une autorisation de travailler sur le territoire français. Si tout est conforme à l'issue de cette période, elle pourrait bénéficier d'une carte de séjour.
Des menaces de mort au Kosovo. Safer, qui a subi des menaces de mort dans son pays, confiait à Europe 1 qu'il n'imaginait pas devoir retourner au Kosovo. "La France pour les Kosovars, c'est mieux : pour les parents, pour les enfants, pour les contrats de travail et pour la vie en général", assurait-il. "Ce n'est pas possible (de retourner au Kosovo) car c'est très dangereux à cause de la mafia".