Eric Woerth est convoqué, mercredi après-midi, par la commission d'instruction de la Cour de justice de la République dans le cadre de son enquête sur la vente de l'hippodrome de Compiègne. L’ancien ministre du Budget sera entendu comme témoin assisté. Ce statut est intermédiaire entre celui de simple témoin et celui de mis en examen. Il permet d'avoir accès au dossier.
Cette assignation réjouit Eric Woerth, selon son avocat. "Il est un témoin et n’est donc visé par rien. Il doit répondre aux questions qu’on lui pose, a précisé Me Jean-Yves Le Borgne au micro d'Europe 1, et Eric Woerth sera satisfait de pouvoir faire la lumière sur un dossier dans lequel il n’existe aucun élément qui soit susceptible de constituer le socle d’un reproche qu'on pourrait lui faire". Enfin, a-t-il ajouté, "qu’il y ait des expertises et des vérifications, nous sommes ravis. Car c’est précisément ça qui prouvera, entre autres, qu’il n’y a rien à reprocher à Eric Woerth".
"Woerth ne peut pas être mis en difficulté"
Pour Me Le Borgne, cette convocation ne comporte aucun risque. "Il n’y a pas de point sur lesquels je puisse imaginer une seconde qu’Eric Woerth soit mis en difficulté". Pour autant, a-t-il convenu, "qu’il y ait des zones d’interrogations c’est certain. Nous y répondrons sereinement, clairement et je suis convaincu que les magistrats de la Cour de justice de la République vont très rapidement constater qu’il n’y a rien à reprocher à Eric Woerth".
La Cour de justice de la République enquête sur une "prise illégale d'intérêts" visant l'ancien ministre, accusé d'avoir "bradé" pour 2,5 millions d'euros une parcelle de 57 hectares de la forêt de Compiègne, à la Société des courses de Compiègne. La cession de ces terrains, qui comprennent un golf et un hippodrome, a été effectuée de gré à gré en mars 2010.