Amnesty International a épinglé la France sur sa politique vis-à-vis des migrants tunisiens, des réfugiés, des demandeurs d'asile et des Roms, à l'occasion de la publication vendredi de son rapport annuel 2011.
"Malheureusement, en 2011 comme en 2010 et les années précédentes, la France met beaucoup plus l'accent sur le contrôle de l'immigration que sur la protection des droits des réfugiés, des demandeurs d'asile, des migrants", a déclaré jeudi le vice-président d'Amnesty France, Francis Perrin, lors de la présentation jeudi à la presse du rapport annuel de l'ONG.
Il a notamment regretté "le repli sur soi" du gouvernement face à l'arrivée de migrants tunisiens depuis le début de l'année. Or, "il n'y a pas de quoi décréter une menace nationale et se replier sur soi", a-t-il jugé, en rappelant que "le traité de Lisbonne de l'Union européenne prévoit des mécanismes de solidarité et de partage équitable des responsabilités dans le domaine du traitement des flux de migrants".