Implants mammaires : l’Etat va assumer

© REUTERS
  • Copié
Europe1.fr (avec agences) , modifié à
Les femmes porteuses de prothèses défectueuses auront leurs frais médicaux pris en charge.

C’est une victoire pour les quelque 30.000 femmes porteuses d'implants mammaires défectueux de la société Poly implant prothèse (PIP). La ministre de la Santé Roselyne Bachelot a annoncé mercredi matin la prise en charge médicale et chirurgicale de leur nouvelle opération. Parmi elles, "20% relèvent de la chirurgie réparatrice suite à un cancer du sein et 80% de la chirurgie esthétique", a t-elle précisé.

Une réponse attendue

"Je prendrai en charge pour toutes ces femmes les échographies, les analyses, la désimplantation de ces prothèses non adaptées ainsi que les examens de contrôle qui suivront la période opératoire", a indiqué Roselyne Bachelot. "Pour les femmes qui relèvent d'une chirurgie du cancer du sein, j'ai demandé que l'assurance maladie paie la nouvelle prothèse".

Mardi, l'Afssaps a recommandé dans sa note d’information que les femmes chez qui ont été implantées des implants bénéficient d'un examen clinique et d'une échographie tous les six mois au lieu d'un examen annuel. En cas de rupture constatée, la femme devrait se faire immédiatement opérée. Elle demande également à ce que toute rupture, mais aussi toute suspicion de rupture, d'une prothèse conduise à son retrait, ainsi qu'au retrait de la seconde prothèse.

Au total, un millier de plaintes ont déjà été déposées par des femmes portant des implants mammaires Poly implant défectueux. Une enquête préliminaire a par ailleurs été ouverte au pôle de santé publique du parquet de Marseille. Selon les estimations, ce sont près de 3.000 femmes qui pourraient repasser en salle d’opération.