L'acteur Gérard Depardieu, s'estimant "injurié" par les critiques après son exil fiscal en Belgique, annonce qu'il "rend (son) passeport" français dans une lettre ouverte au Premier ministre Jean-Marc Ayrault publiée par le Journal du dimanche (JDD).
"Je ne demande pas à être approuvé, je pourrais au moins être respecté ! Tous ceux qui ont quitté la France n'ont pas été injuriés comme je le suis", écrit l'acteur au chef du gouvernement qui avait jugé "assez minable" son départ. C'est ce qualificatif qui semble être resté en travers de la gorge de l'acteur vedette, qui commence ainsi sa "Lettre ouverte à M. Ayrault Jean-Marc, Premier ministre de M. François Hollande" : "Minable, vous avez dit 'minable' ? Comme c'est minable !". Rappelant avoir commencé à travailler "à 14 ans comme imprimeur, comme manutentionnaire puis comme artiste dramatique", Gérard Depardieu affirme avoir "toujours payé (ses) taxes et impôts". "Qui êtes vous pour me juger ainsi, je vous le demande M. Ayrault, 1er Ministre de M. Hollande, je vous le demande, qui êtes vous ?", lance Gérard Depardieu.
"Je n'ai jamais tué personne, je ne pense pas avoir démérité, j'ai payé 145 millions d'euros d'impôts en 45 ans, je fais travailler 80 personnes (...) Je ne suis ni à plaindre ni à vanter, mais je refuse le mot 'minable'", insiste-t-il. "Je vous rends mon passeport et ma Sécurité sociale dont je ne me suis jamais servi. Nous n'avons plus la même patrie, je suis un vrai européen, un citoyen du monde, comme mon père me l'a toujours inculqué", assène encore Gérard Depardieu.