Les automobilistes y verront bientôt plus clair au moment d’acheter des pneus. A partir du 1er novembre prochain, les pneus devront en effet comporter une étiquette présentant plusieurs informations pour orienter leur acte d'achat, en application d’une norme européenne. Un nouveau système qui semble intéresser les consommateurs. D’après une enquête d’Allopneus révélée par Europe 1, le site leader de la vente et du montage de pneus sur Internet, 67% des automobilistes seront influencés par cet étiquetage lors de leur prochain achat de pneus.
Comme pour les réfrigérateurs ou les biens immobiliers, cette étiquette obligatoire comprendra une classification, de A à G, ainsi qu’un code couleur allant du vert au rouge. Trois critères ont été retenus : la part des pneus dans la consommation du carburant, leur bruit sur le bitume et, surtout, l’adhérence lors du freinage sur sol mouillé.
"Prêts à payer plus cher"
Pour eux, la priorité numéro un est la sécurité. "Dès qu’on parle de freinage sur sol mouillé, les gens visualisent mieux la situation", décrypte au micro d’Europe 1 le directeur marketing d’Allopneus, Bruno Hétier. Selon lui, les automobilistes "sont prêts à accepter de payer plus cher pour des produits plus performants".
En revanche, "quand on parle d’environnement, de nuisance sonore pour l’extérieur ou de réchauffement climatique, cela ne va pas jusqu’à radicalement changer le choix d’une majorité d’automobilistes".
Pas assez de critères
Si cet étiquetage est un bon début, il ne va cependant pas assez loin, estime de son côté Yves Martin, journaliste de l’UFC-Que Choisir. Pour lui, les trois critères retenus, sur plus de 200 qui entrent en ligne de compte lors de la fabrication de la quarantaine de pneus disponibles sur le marché, ne suffisent pas.
"On a la tenue de route sur sol sec, la tenue en virage, le confort, la tenue de cap, la longévité également…", énumère-t-il, déplorant le fait que "tous ces critères ne sont pas pris en compte".