Isabelle Oger : "C'est bouleversant"

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avec François Coulon , modifié à
- Isabelle et Pasacal Oger ont obtenu la garde de leur petite-fille, née sous X.

"C'était inespéré". Isabelle Oger n'en revient pas. Après une longue bataille judiciaire, elle et son mari ont obtenu la garde de leur petite-fille, pourtant née sous X. La cour d’appel d’Angers a, en effet, décidé mercredi de confier la garde du bébé à ses grands-parents biologiques, Isabelle et Pascal Oger, malgré l'opposition absolue de leur propre fille. Une première en France.

L'enfant n'a donc plus le statut de pupille de l’Etat, ce qui soulage Isabelle Oger. "Elle va pouvoir découvrir ses origines, alors que si elle avait été adoptée, elle n'aurait jamais su d'où elle vient", explique la grand-mère sur Europe 1, précisant qu'elle avait "toujours considéré l'enfant comme sa petite-fille".

"On est sous le choc, on n'arrive pas à y croire", confie Isabelle Oger sur Europe 1 :

"Il n'y a pas de mots. C'est bouleversant", renchérit son mari, Pascal Oger. "Elle va nous être confiée pour son éducation, au même titre que n'importe quel grand-parent le ferait en cas de problème ou de carence des parents", estime-t-il avant d'ajouter : "Ils ont reconnu tout simplement le droit de l'enfant. On ne croyait pas avoir gain de cause".

La mère "sous le choc"

La mère du bébé, quant à elle, a fait savoir qu'elle était "sous le choc" de cette décision", selon son avocat, Me Jacques Monier. "Elle est sous le choc et moi-même, je suis un peu abasourdi. C'est sûrement le début de la fin de l'accouchement sous X", a estimé l'homme de loi.

"La cour a confié l'enfant à des personnes sans lien légal avec lui (...) Des tests ADN ne justifient pas légalement en l'état l'existence d'un lien", a-t-il estimé. "La cour a peut-être mis la charrue avant les boeufs. Qu'on ne vienne pas mettre à bas la stabilité juridique par une décision hâtive", a encore fait valoir Me Monier. Sa cliente, qui n'était pas partie au procès, ne peut se pourvoir en cassation.