Jacques Chirac, condamné jeudi à deux ans de prison avec sursis pour des emplois fictifs à la Ville de Paris, n'est pas à l'abri d'un blâme, d'une suspension ou du retrait de sa grand'croix de la Légion d'honneur après la peine prononcée par le tribunal correctionnel de Paris.
L'article R92 du code de la Légion d'honneur dispose en effet que "peut être exclue de l'ordre toute personne qui a fait l'objet d'une condamnation à une peine correctionnelle".
Cette décision est de toute façon du ressort du conseil de l'ordre, une fois que la condamnation est définitive, a expliqué à l'AFP Bertrand Galimard-Flavigny, co-auteur de "La Légion d'honneur, un ordre au service de la Nation" (éditions Gallimard, 2002).