L'INTERVIEW. La décision de la Cour européenne des droits de l'homme va-t-elle relancer le débat de la gestation pour autrui en France ? François Hollande a tenu à couper l'herbe sous le pied des partisans de la GPA, en affirmant qu'il n'y aurait "pas de légalisation de la GPA tant qu'[il] serait président". Mais pour Jean-Luc Romero, conseiller régional d'Île-de-France et défenseur de la cause homosexuelle, estime que le président de la République doit à présent ouvrir ce débat, qu'on "ne pourra pas éviter".
"Je suis bien sûr favorable" à la gestation pour autrui, a déclaré l'élu, qui regrette que "ce débat n'ait pas eu lieu en France". Selon lui, la question devra se poser : "On ne peut pas être entouré de pays qui ont légalisé la GPA et fermer les yeux".
Jean-Luc Romero tient tout de même à préciser sa position, affirmant qu'il n'est "bien sûr pas pour le commerce des ventres". Mais, selon lui, il existe "des sœurs qui ont envie de le faire pour leur sœur". Il demande "d'arrêter de faire des tabous avec des questions de société en France".
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