Jérôme Kerviel a été condamné l'été dernier à trois ans de prison et à 4,9 milliards d'euros de dommages et intérêts par la cour d'appel de Paris. L'ex-trader de la Société Générale prépare aujourd'hui sa contre-attaque judiciaire et notamment une plainte avec constitution de partie civile. Encore libre parce qu'il s'est pourvu en cassation, il se confie vendredi au micro Europe 1 de Bruno Donnet.
"Très délicat de retrouver un emploi". Depuis 2008 et l'éclatement de "l'affaire", Jerôme Kerviel n'a pas retrouvé de travail. "C'est très délicat de trouver un emploi dans la situation dans laquelle je suis actuellement. Il y a mon pourvoi en cassation et potentiellement la prison au bout du tunnel", confie l'ancien trader. Il assure vivre de "la solidarité" : "des gens qui m'aident, qui me prêtent des logements, qui m'avancent de l'argent", précise-t-il.
Jérôme Kerviel : "je vis de la solidarité" :
"Rendre à mère l'honneur de son nom". Que craint-il le plus ? Son amende de plusieurs milliards ou la prison ? "Tout", assure-t-il. "J'ai cru comprendre qu'un jugement doit être compréhensible pour la personne qui a été condamnée. Pour Jérôme Kerviel, "ce jugement est totalement incompréhensible". "J'ai essayé de faire mon travail avec l'assentiment de mes supérieurs. Voir parfois mon nom associé à la notion d'escroc, c'est quelque chose qui fait mal", confesse-t-il. "Je souhaite qu'enfin mon nom ne soit plus associé au mot de fraudeur. Je ne sais pas combien de temps ma mère aura encore à vivre sur cette terre, mais je souhaite lui rende l'honneur de son nom avant qu'elle parte", conclut l'ancien trader.