L'ancienne candidate à la présidentielle Eva Joly a réclamé samedi "solennellement" à François Hollande "un plan d'urgence contre les affaires", une "opération +mains propres+ à la française", après la mise en examen de Nicolas Sarkozy et la démission de Jérôme Cahuzac.
"Nous venons de vivre une semaine noire pour la démocratie. En trois jours, Jérome Cahuzac a été forcé à la démission après qu'on ait appris que l'enregistrement révélé par Médiapart concernant la possession d'un compte en suisse était bien celui de sa voix; l'appartement parisien de la présidente du FMI était perquisitionné dans le cadre de l'enquête sur les arbitrages Tapie, et Nicolas Sarkozy était mis en examen, notamment pour abus de faiblesse dans le cadre de l'affaire Bettencourt", a déclaré Mme Joly lors du conseil fédéral d'Europe Ecologie-les Verts, selon une copie de son discours transmis à la presse. "Qui peut croire que cette cascade d'affaires déversant leur trop plein de boue sur notre vie politique restera sans conséquences ?", a -t-elle interrogé.