L'association UFC-Que Choisir demande un renforcement de la réglementation sur la sécurité des jouets des tout-petits, regrettant que soit admise dans ces produits la présence de substances cancérogènes probables ou possibles. L'association a saisi l'Agence nationale de la sécurité sanitaire (Anses) pour évaluer des substituts de phtalates, qu'elle a identifiés au cours de tests dans certains jouets mais dont la nocivité n'a jamais été officiellement évaluée, selon un dossier publié dans le numéro de décembre du mensuel.
L'UFC souligne qu'aucun des 30 jouets testés n'est contraire à la réglementation, mais par exemple Sophie la Girafe, destinée à être portée à la bouche des enfants, "contient et même libère dans la salive des précurseurs de nitrosamines", considérées comme probablement cancérogènes et "interdites dans les tétines et les sucettes".
Les jouets testés "qui contiennent des hydrocarbures aromatiques préoccupants resteront parfaitement conformes à la réglementation en 2013", qui limite l'utilisation de produits cancérogènes sans les interdire totalement, souligne l'UFC. L'assocation de consommateurs demande aux pouvoirs publics de renforcer la règlementation relative à la toxicité des jouets en vue "d'interdire la présence des HAP (dérivés pétroliers) classés cancérogènes certains, probables et possibles ainsi que les nitrosamines et leurs précurseurs".