Jour J pour le contrat de génération

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avec AFP , modifié à
Cette mesure phare du candidat Hollande est présentée en Conseil des ministres mercredi.

C'était l'engagement numéro 33 du candidat socialiste: "permettre l'embauche en CDI de jeunes, accompagnés par un salarié plus expérimenté, qui sera ainsi maintenu dans l'emploi jusqu'à son départ à la retraite". Mercredi, le "contrat de génération" fera ses premiers pas devant le conseil des ministres.

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Ce second dispositif, après celui des emplois d'avenir opérationnel depuis novembre, doit répondre au double défi du chômage des moins de 25 ans et des seniors. Le taux de chômage des jeunes actifs atteint en effet 24,2%. Quant aux aînés, moins touchés par le chômage (6,9%), l'enjeu est d'éviter un licenciement car rebondir ensuite est très difficile.

A la différence des emplois d'avenir, destinés aux jeunes pas ou peu qualifiés et au secteur non-marchand, le contrat de génération s'adressera à tous les jeunes et toutes les entreprises privées. Le projet de loi reprend les contours du dispositif dessiné en octobre par les partenaires sociaux avec un triple objectif: l'insertion des jeunes, le maintien des seniors dans l'emploi et la transmission des savoirs et compétences.

"regarder les jeunes comme une chance"

Le contrat de génération propose de "regarder les jeunes comme une chance et comme un investissement", non "un risque", et de "reconnaître la valeur des salariés âgés", énonce le ministère du Travail dans sa présentation du projet de loi. Le dispositif sera différent selon la taille des entreprises. Seules celles de moins de 300 salariés auront droit à une aide financière. Les moins de 50 seront directement éligibles, celles entre 50 et 300 devront au préalable avoir conclu un accord collectif (ou être couvertes par un accord de branche).

La prime, de 4.000 euros par an pendant 3 ans maximum, sera versée pour l'embauche en CDI d'un jeune de moins de 26 ans (moins de 30 ans si handicapé) et un salarié de plus de 57 ans maintenu en poste (55 ans si handicapé ou nouvelle embauche). Avec cette incitation, le gouvernement espère 500.000 embauches de jeunes sur 5 ans.