Le week-end de mobilisation nationale a peu mobilisé. Environ 120 manifestants du collectif "Jour de Colère" ont défilé samedi après-midi dans le centre-ville de Lille. A Toulouse, le collectif n'a réuni qu'une douzaine de participants, dans un périmètre protégé par les CRS, ce qui n'a pas empêché des échauffourées d'éclater entre le service d'ordre et les "antifascistes".
Pour "une révolution" autour des "nationalistes". Des barrières métalliques avaient été installées sur la place du Capitole pour délimiter le périmètre de la manifestation autorisée, mais il est resté quasi vide autour de quatre jeunes filles qui tenaient les banderoles "Catholiques en colère" et "Non au gender". Les membres du service d'ordre, hommes en noir au crâne rasé parfois cagoulé ou casqué, portaient pour certains les tee-shirts de la mouvance d'extrême droite "anti-antifa". Les manifestants ont, quant à eux, appelé à "la résurrection de la France et de l'Occident", souhaitant "une révolution" autour des "nationalistes".
Une dizaines d'antifas interpellés. Les contre-manifestants ont couvert de leurs huées les discours des intervenants, tel l'avocat toulousain Pierre-Marie Bonneau, qui fustigeaient le mariage pour tous et la théorie du genre. Parmi les quelques 150 "antifas" présents, une dizaine ont été interpellés, alors qu'un fonctionnaire de police a été légèrement blessé à la tête par un jet de projectile, selon une source policière.
Des "mères veilleuses" à Lille. En tête du cortège lillois, la manifestation était animée par une membre du groupe des "mères veilleuses", nées de la "Manif pour tous". En queue de cortège une quarantaine de personnes était regroupée derrière une banderole du MAS (Mouvement d'action sociale).
Une mobilisation qui fait flop. Après la manifestation anti-gouvernementale du 26 janvier, qui avait regroupé entre autres à Paris Catholiques intégristes, adversaires du mariage pour les couples homosexuels, partisans de l'humoriste controversé Dieudonné, identitaires, personnes se réclamant des Bonnets rouges contre les taxes, le collectif "Jour de colère" avait appelé à un week-end d'actions samedi et dimanche.