C’est un test national après les vacances d’hiver… Les professeurs des établissements du second degré ont fait grève, vendredi, à l'appel de l’intersyndicale composée de huit organisations : Snes-FSU, Snalc-Csen, Snep-FSU, Snetap-FSU, SNFOLC, CGT Educ’action, Sud Education, et SNCL-FAEN. Les lycéens aussi ont été appelés à participer aux manifestations par le syndicat de lycéens la Fidl.
Les écoles de Seine-Saint-Denis
La grève n'est prévue que dans le secondaire, hormis en Seine-Saint-Denis où le SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, appelle à la grève dans les écoles, en raison du manque de remplaçants et des problèmes d'emploi. Selon le SNUipp-93, les écoles des villes proches de Paris connaissaient 40 à 60% de grévistes et le reste du département 20 à 30%.
Entre 12% et 50% de grévistes
Guerre des chiffres habituelle. Plus de 12% seulement des enseignants sont en grève, selon le ministère de l'Education. Ils sont 50% selon la co-secrétaire générale du syndicat Snes-FSU, Frédérique Rolet. Le syndicat reproche au ministère de rapporter le nombre des grévistes constatés le matin à l'ensemble des personnels, qu'ils soient en exercice ou non le jour de la grève.
Entre 1.400 et 3.000 personnes ont manifesté à Marseille et 1.300 à 2.500 se sont rassemblées à Lyon. A Sarreguemines (Moselle), ils étaient 800 lycéens à manifester. On comptait aussi 200 personnes à Reims (Marne) et une centaine à Metz. A Paris, entre 1.100 manifestants et 10.000 manifestants selon respectivement la police et les organisateurs ont défilé.
Plusieurs mots d'ordre
La réforme du lycée comptait parmi les motifs de critique des huit syndicats, ainsi que les suppressions de postes prévues pour 2010 et la réforme de la formation.
L'appel a été lancé en février après plusieurs faits de violence qui ont secoué des lycées de l'académie de Créteil. Les enseignants ont manifesté à plusieurs reprises pour demander des surveillants supplémentaires.
Une "grève des trousses et des cahiers" dans toutes les classes de lycées a également été lancée par Fidl lundi pour dénoncer les politiques éducatives du gouvernement. Il s'agira de mettre en place des "cours alternatifs" pour "favoriser le dialogue entre professeurs et élèves", affirme la Fidl, selon laquelle les professeurs, "avertis à l'avance, seront bien obligés de s'y plier puisque les lycéens n'auront ni trousse ni cahier".
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