Justice : le "Scud" du père de Kalinka

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avec AFP , modifié à

LA PHRASE - Au procès Krombach, André Bamberski a invectivé l'avocat d'une autre partie civile.

« Un petit merdeux de votre espèce n'a pas de leçon à me donner »

La saillie a claqué dans la salle d'audience de la cour d'assises du Val-de-Marne jeudi. Depuis le 27 novembre, la cour juge Dieter Krombach accusé du meurtre de sa belle-fille, Kalinka Bamberski.  Mais ce "Scud" est l'œuvre d'André Bamberski, le père de la victime, retrouvée morte au domicile de son beau-père en Bavière à l'été 1982.

Il répondait ainsi, au cours de sa déposition, à l'avocat de la mère de Kalinka, partie civile, tout comme lui donc. "Moi, je peux vous traiter de vieux con", lui a alors rétorqué l'avocat dans un brouhaha interrompu par une suspension de séance décidée par le président de la cour.

>> L'AFFAIRE - Dieter Krombach jugé en appel

• Le contexte. Ces invectives sont venues clore un échange inopiné entre Me Parra Bruguière et André Bamberski alors qu'il était interrogé par une autre avocate. Comme souvent depuis le début des débats, il s'était montré très critique vis-à-vis des avocats, estimant notamment que les trois défenseurs des autres parties civiles n'étaient pas à "leur place" à ce procès.

"C'est une honte", s'est offusqué Me Parra Bruguière qui défend l'ex-femme d'André Bamberski. L'avocat lui a alors adressé un menaçant "votre tour viendra" qui a déclenché l'algarade.

• Quinze ans en première instance. Le procès en appel du docteur allemand Dieter Krombach devait initialement se terminer vendredi mais devrait se poursuivre jusqu'à mardi ou mercredi prochain. 

En octobre 2011, la cour d'assises de Paris avait condamné Dieter Krombach en première instance à 15 ans de réclusion criminelle. Les jurés avaient retenu le scénario de violences physiques, motivées par l'attirance sexuelle de Krombach pour sa belle-fille et ayant entraîné la mort, non intentionnelle, de l'adolescente. Les avocats de l'accusé avaient alors  fait appel.