"Je ne suis concerné ni de près, ni de loin par l’affaire dite de Karachi", a lancé vendredi soir Brice Hortefeux, invité du journal de 20 heures de France 2. "J’ai été entendu comme témoin, et je précise bien comme simple témoin", a-t-il tenu à préciser revenant sur son audition un peu plus tôt dans la journée dans le cadre d’une procédure ouverte pour violation de secret professionnel et recel.
Dans une conversation téléphonique du 14 septembre, Brice Hortefeux avait indiqué à Thierry Gaubert, mis en examen depuis, que sa femme, Hélène de Yougoslavie, interrogée quatre jours auparavant par le juge Renaud van Ruymbeke, "balançait beaucoup".
Comment a-t-il eu vent de ces informations ? "Un site Internet évoque un témoin qui accable Thierry Gaubert. Et moi je connais très bien la famille depuis plusieurs décennies (…) et j’ai eu une première intuition qui s’est transformée en quasi certitude quand j’ai appris qu’Hélène Gaubert avait pris le même cabinet d’avocat que Mme Takieddine" pour divorcer, a détaillé Brice Hortefeux.
"Il y a une avalanche de boules puantes qui se déversent toujours dans la même direction", a regretté l’ancien ministre de l’Intérieur, estimant que c’est bien Nicolas Sarkozy qui est visé derrière ce dossier, un "ami de 35 ans".