L'organisation écologiste Greenpeace a relevé lundi des failles dans la sûreté du futur réacteur nucléaire de 3e génération EPR en cas de coupure prolongée de l'alimentation électrique comme cela a été le cas à Fukushima (Japon) après le séisme et le tsunami du 11 mars.
"Les mesures de sécurité reposent sur l'hypothèse que soit l'électricité fournie par le réseau électrique, soit les groupes électrogènes de secours primaires, peuvent être rétablis dans un délai de 24 heures. Or, à Fukushima, la panne totale d'électricité a duré 11 jours", souligne Greenpeace, en s'appuyant sur un rapport commandé à un expert allemand, Helmut Hirsch.
Selon ce rapport, "la principale leçon de Fukushima, c'est que les réacteurs sont vulnérables en cas de coupure de l'alimentation électrique des systèmes de secours fondamentaux". Or, selon cet expert, une situation similaire à celle connue au Japon sur un EPR ne permettrait notamment pas de "refroidir l'eau du réacteur en dessous de 100°C et de parvenir à un arrêt froid (arrêt stable et sûr) du réacteur".
"Areva sous-estime le risque de coupure d'électricité (...) au point d'avoir amoindri les mesures de précaution entourant l'EPR" par rapport aux centrales existantes, assure même Greenpeace.