L'association Inter-LGBT (lesbienne, gay, bi et trans) s'est étonnée des propos de François Hollande, qui a reconnu "la liberté de conscience" aux maires, dont certains ont déjà annoncé leur refus de célébrer des mariages homosexuels si la loi le prévoyant est votée. "C'est une expression inattendue", a réagi auprès de l'AFP Nicolas Gougain, porte-parole de l'Inter-LGBT. "Je ne comprends pas comment on pourrait justifier qu'une loi ne s'applique pas de la même manière partout sur le territoire de la République", a-t-il ajouté.
M. Gougain a demandé "que la majorité soit ferme et claire", et précisé que le 16 décembre l'Inter-LGBT appelait justement à manifester pour rappeler au gouvernement "son engagement" en faveur de "l'égalité des droits". L'association a estimé que jusqu'ici la parole des responsables politiques qui se sont clairement prononcés en faveur de "l'égalité des droits entre tous les couples et toutes les familles" reste "extrêmement timorée".
Devant le congrès des maires, François Hollande a rappelé que "les maires sont des représentants de l'Etat". "Ils auront, si la loi est votée, à la faire appliquer", mais "la loi s'applique pour tous dans le respect de la liberté de conscience", a-t-il dit, en précisant que "les possibilités de délégations (d'un maire à ses adjoints) existent et peuvent être élargies".