Le mystère est levé. Les fameuses trainées lumineuses observées dans le ciel européen le soir du réveillon provenaient des débris de la fusée russe Soyouz. L'information a été confirmée par l'Observatoire royal de Belgique.
Plusieurs européens ont ainsi assisté au passage d'une importante boule de lumière au dessus de leur jardin, samedi vers 17h30. Cette boule de feu, suivie d'une longue traînée et ne ressemblant pas à une étoile filante, a notamment été aperçue en Allemagne, en Belgique, au Pays-Bas et dans le nord de la France.
"200 tonnes de matériel par an"
Cet événement rarissime a immédiatement suscité curiosité et interrogations. Des vidéos montrant cette étrange traînée se déplaçant pendant près de 30 secondes avant de disparaître ont été diffusées sur Internet.
Voici une vidéo de la boule de lumière observée depuis l'Allemagne :
Le Centre d'exploration des OVNI de Mannheim, dans le sud-ouest de l'Allemagne, a été submergé d'appels téléphoniques. Certains experts ont d'abord estimé qu'il pourrait s'agir d'une météorite. "Tous les ans il tombe jusqu'à 200 tonnes de matériel sur la Terre. Parfois il y a aussi un plus gros morceau", a indiqué un porte-parole du centre allemand de l'aérospatiale.
Des débris causé par une panne
Finalement, il ne s'agissait ni d'une étoile filante, ni d'une météorite, mais des débris de la fusée Soyouz. Le mystère a été levé dimanche grâce à l'observatoire belge qui a lié les événements à la panne de la fusée russe cette semaine.
"La boule qui a été observée le 24 décembre vers 17 h 30 au-dessus de la Belgique, des Pays-Bas, de la France et de l'Allemagne, était la rentrée du dernier étage du lanceur Soyouz qui vient de transporter entre autres l'astronaute André Kuipers" vers l'ISS, la Station spatiale internationale, explique l'observatoire belge sur son site internet.
Voici une vidéo des débris de la fusée dans le ciel belge :
Un lanceur Soyouz a en effet décollé mercredi du cosmodrome de Baïkonour, dans le Kazakhstan, vers l'ISS mais a subi une panne à son bord, qui a empêché la mise en orbite d'un satellite de communications militaires et civiles. "Une panne a eu lieu au troisième étage de la fusée à la 421e seconde du vol", avait reconnu vendredi le ministère russe de la Défense dans un communiqué.
Un fragment s'écrase rue des cosmonautes
Résultat : outre la traînée lumineuse observée samedi dans le ciel européen, un fragment de ce satellite est retombé vendredi sur Terre, s'écrasant sur le toit d'une maison en Sibérie, selon les autorités russes. Ironie du sort, le fragment de 50 centimètres de diamètre s'est écrasé sur le toit d'une maison située rue des cosmonautes, selon la police locale, citée par l'agence Interfax.
Un autre satellite russe devrait retomber sur Terre quelque part en Europe d’ici quelques semaines, avance pour sa part dimanche la presse belge.