Syndicats et gouvernement campent sur leurs positions. La réunion organisée vendredi par le ministre des Transports, Thierry Mariani, pour tenter d'éviter une nouvelle grève dans l'aérien s'est soldée par un échec. Ce rendez-vous intervient à l'issue d'un mouvement social de quatre jours lancé pour protester contre la proposition de loi du député UMP Eric Diard, visant à encadrer le droit de grève dans l’aérien.
"Pour le gouvernement, cette proposition de loi est nécessaire" à l'information et à l'organisation des passagers, a dit Thierry Mariani lors d'un point presse, réaffirmant que selon lui elle ne compromettait pas le droit de grève. "N'oublions pas le droit des passagers," a-t-il insisté.
Un dialogue de sourds
Yves Deshayes, président du SNPL, a déclaré à l'issue des négociations que le gouvernement n'avait rien proposé. "On nous a proposé de changer quelques virgules mais c'est vraiment des virgules", a-t-il déploré. "Maintenant c'est le calendrier parlementaire qui gouverne la suite des événements."
Les instances du syndicat vont se réunir cet après-midi pour décider des suites à donner au mouvement. "Si un mouvement survient pendant les vacances scolaires, ce sera très clairement de la responsabilité du gouvernement," a dit le président du SNPL.
La proposition de loi du député UMP Eric Diard, qui instaure notamment un préavis individuel de grève, adoptée fin janvier à l'Assemblée, sera examinée le 15 février au Sénat puis reviendra devant les députés. Le texte prévoit une déclaration préalable des grévistes 48 heures avant le conflit et une prévision de trafic pour les usagers, au plus tard 24 heures avant le début de la grève, comme à la SNCF ou à la RATP.