Des opposants au régime iranien protestant contre cinq exécutions annoncées dans la matinée par le parquet de Téhéran ont bruyamment manifesté dimanche devant l'ambassade d'Iran à Paris, commettant quelques dégradations.
La manifestation, forte d'une centaine de personnes, a duré environ une vingtaine de minutes, durant lesquelles les dégradations ont eu lieu, puis les forces de l'ordre sont intervenues et ont bouclé l'ambassade, située avenue d'Iéna, dans le XVIe arrondissement de Paris.
Quelques dizaines de manifestants, pris en étau par les CRS en tenue anti-émeutes, ont ensuite été interpellés et emmenés dans des fourgons de police, a indiqué au téléphone une porte-parole des manifestants, Fati Langroudi.
Les murs de l’ambassade tagués
Les dégradations ont été commises par quelques hommes qui, utilisant des barrières de sécurité comme des échelles, ont cassé avec des barres de fer les caméras de surveillance situées en hauteur des deux côtés de l'immeuble ainsi qu'un boîtier téléphonique et un lampadaire.
Des slogans hostiles au régime ont été aussi inscrits avec des bombes de peinture noire sur des murs de pierre soutenant les grilles de l'immeuble ainsi que sur un véhicule diplomatique garé devant l'ambassade qui n'était pas gardée.
Pendant les dégradations, les manifestants scandaient "à bas Khamenei", du nom de l'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique, et d'autres slogans hostiles au régime islamiste de Téhéran. Nombre de manifestants arboraient un foulard vert, comme le faisaient l'été dernier les opposants iraniens à Téhéran qui contestaient la réélection du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.