Pour la deuxième année consécutive, les 790.000 élèves de CM2 passent du 18 au 22 janvier des évaluations. Chaque écolier va ainsi effectuer des tests pour jauger ses compétences en français et mathématiques. "L'objectif est de donner un instrument aux enseignants pour percevoir les lacunes de leurs élèves afin d'adapter le dispositif d'accompagnement personnalisé", indique le ministère de l'Education nationale.
19 exercices de français vont ainsi leur être proposés pour vérifier leurs acquis en lecture, écriture, compréhension, vocabulaire, orthographe et grammaire. Les élèves vont devoir repérer dans un texte des informations explicites, utiliser le contexte pour comprendre un mot ou encore bien orthographier un texte simple sous la dictée.
En mathématiques, les élèves auront également 19 exercices pour tester leurs capacités en numération, calcul, géométrie, grandeurs et mesures, organisation et gestion des données. Il leur sera ainsi demandé d'écrire et nommer les nombres entiers, décimaux et les fractions, de calculer mentalement, de résoudre des problèmes relevant des quatre opérations.
La version initiale, testée l’an dernier et extrêmement critiquée, a été modifiée. Ainsi, pour ne pas trop sanctionner les élèves, plusieurs réponses justes pourront être acceptées et le temps requis pour passer certains exercices est allongé. De plus, cette année, plus question d’interroger les élèves sur des notions qu’ils n’auraient pas encore vues. Car les syndicats reprochaient aux tests d'évaluer parfois des éléments qui n'avaient pas encore été étudiés en classe.
Le gouvernement se donne comme objectif de diviser par trois la proportion d'élèves ne maîtrisant pas les fondamentaux à la fin du primaire. Ces tests doivent donc servir d'"outil de pilotage" au niveau des établissements, des départements, des académies comme au niveau national. Les résultats, qui leur seront transmis par les enseignants, permettront aux parents de savoir où se situe leur enfant.
Trois syndicats d'enseignants des écoles primaires (SNUipp-FSU, SE-Unsa et Sgen-CFDT) ont rappelé "qu'ils refusent toute publication école par école des résultats qui introduirait une logique de concurrence inacceptable au regard des objectifs de l'école publique".