Michelle Martin, l'ex-femme du pédophile et meurtrier Marc Durtoux, va devoir trouver un autre point de chute pour obtenir une libération anticipée. Le couvent français qui avait accepté de l'accueillir est en effet revenu sur sa décision, a fait savoir mercredi la justice belge.
Le couvent ne s’attendait pas à un tel tapage
"Les avocats de Michelle Martin nous ont fait savoir que le centre monastique français qui devait l'accueillir avait renoncé", a développé l'avocat-général de Mons, Jean-Paul Lété.
Les membres de la communauté monastique "ne s'attendaient pas à un tel tapage médiatique et ne se sentent pas en mesure de supporter cette tempête", a indiqué le représentant du ministère public belge, sans révéler le nom du couvent.
Ce revirement rend caduque la décision de principe qu'avait prise le 9 mai le tribunal d'application des peines de Mons d'autoriser la remise en liberté anticipée de Michelle Martin, puisque l'une des conditions prévues dans son plan de réinsertion n'est plus remplie.
Le projet avait de toute façon peu de chances d'aboutir puisque le garde des Sceaux français, Michel Mercier, avait affirmé qu'il refuserait d'accueillir en France l'ex-épouse, et condamnée comme complice de Marc Dutroux.
Un couvent belge pourrait l’accueillir
Une audience est prévue vendredi matin, durant laquelle les avocats de Michelle Martin informeront officiellement que la piste du couvent français n'est plus d'actualité. Ils pourront aussi proposer une solution alternative, par exemple un couvent en Belgique ou dans un pays voisin, selon l'avocat-général.