Le préfet du Rhône est convoqué devant la justice le 22 novembre après une plainte de militants d'extrême droite pour des propos qu'il avait tenus lors d'une interview, a-t-on appris mardi auprès de la préfecture, confirmant un article du Progrès.
Poursuivi pour "injure publique" notamment par Yvan Benedetti, ex-président d'un groupuscule d'extrême droite dissous, "L'Oeuvre Française", le préfet Jean-François Carenco est convoqué devant un juge d'instruction en même temps que le directeur départemental de la sécurité publique (DDSP), Albert Doutre, qui lui aussi s'était exprimé sur ces groupuscules, a précisé la préfecture.
Sollicité par l'AFP, le préfet n'a pas souhaité commenter l'information. Le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, l'a de son côté assuré mardi après-midi de "sa solidarité absolue". "Il y a une procédure de justice. Dans ce domaine là, vous pouvez comprendre ma solidarité absolue à l'égard du préfet Carenco, qui a rappelé les principes de la République", a déclaré Manuel Valls à l'issue d'un déplacement dans la Drôme.
En cause, des propos que M. Carenco avait tenus lors d'une interview à France 3 le 18 avril, où il affirmait que "La République est plus forte que quelques imbéciles".