Dans de nombreuses gendarmeries de France, des cérémonies associant élus, autorités et parfois population ont eu lieu vendredi, pour la première fois, durant les obsèques des deux femmes gendarmes tuées dimanche à Collobrières, dans le Var.
Cérémonie nationale à Hyères
L'hommage national à Alicia Champlon et Audrey Berthaut a été rendu à Hyères, dans le Var, en présence du ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, et du directeur du cabinet adjoint du président de la République, Alain Zabulon. "C'est la France toute entière qui est dans la peine et s'incline avec respect et infinie gratitude", a déclaré Manuel Valls.
Au même moment, une minute de silence a été observée dans toutes les gendarmeries de France au cours de cérémonies où les gendarmes avaient invité élus, autorité et population, une "première" selon un haut responsable de la gendarmerie.
"La routine n'existe pas"
Alors que les deux victimes se sont vues remettre, à titre posthume, le titre de chevalier de la Légion d'honneur et la médaille militaire, plusieurs gendarmes ont critiqué ces derniers jours leurs conditions de travail, insistant sur le fait de savoir si des patrouilles à deux sont "adaptées à la situation". Mais la hiérarchie avait interdit tout bandeau ou brassard, selon Christian Contini, président de l'association Gendarmes et citoyens.
"Sur l'instant l'émotion prime. Il faut être en mesure de tirer des leçons de tous ces événements. Ce qui s'est produit dimanche soir rappelle que dans notre métier, la routine n'existe pas", a commenté le colonel Eric Bio-Farina.