Il vit reclus à Artigat, un village de l'Ariège à 70 kilomètres de Toulouse. C'est là, dans un hameau perdu au milieu de nulle part qu'Olivier Corel, un Français d'origine syrienne a acheté une ancienne ferme il y a une vingtaine d'années. Connu aussi sous le nom d'"émir blanc", il avait été soupçonné en 2007 d'être à la tête d'un réseau djihadiste vers l'Irak. Le frère aîné de Mohamed Merah, Abdelkader avait lui aussi été arrêté dans ce coup de filet. Depuis, il a gardé des contacts avec cet imam salafiste.
"Abdelkader est venu me voir au mois de janvier, il récitait les versets coraniques de l'héritage", assure Olivier Corel à Europe 1. Les deux frères étaient venus consulter l'imam pour régler le divorce religieux d'Abdelkader, croit savoir Le Parisien. "Il est resté 15-20 minutes, le temps de lui expliquer" ces versets du Coran, poursuit "l'émir blanc" sur Europe 1.
Mais il jure n'avoir pas été au courant des projets meurtriers de Mohamed Merah. "Je suis bouleversé, je ne peux pas imaginer un enfant tué, ou un militaire. Je ne peux pas comprendre cet acte", déclare-t-il sur Europe 1. "Pour le djihad, on ne tue pas un enfant. Combattez les gens qui vous combattent, les enfants ne vous combattent pas", martèle-t-il.
"Pour le djihad, on ne tue pas un enfant" :
Olivier Corel refuse toutefois de juger les actes de Mohamed Merah. "Ce n’est pas à moi de juger ce que cet homme a fait. Je n’ai pas à répondre là-dessus. Je ne suis pas un spécialiste de la jurisprudence du djihad", dit-il au Parisien.
Français d'origine syrienne, naturalisé dans les années 1980, Olivier Corel, reconnaît malicieusement bien connaître le juge anti-terroriste, Marc Trévidic. Interrogé sur une éventuelle visite de la police, "l'émir blanc" répond simplement "je n'ai rien à cacher".