L'INFO. "Ce sera long pour que je retrouve la joie de vivre". Plus de deux mois après les faits, Michel Catalano, pris en otage par les tueurs de Charlie Hebdo dans son imprimerie de Dammartin-en-Goële, est toujours profondément marqué. Même si le chèque de 102.095 euros reçus vendredi de la part de l’association des commerçants de la commune lui a quelque peu redonné le sourire.
L'assurance se fait attendre. Cette opération de solidarité, lancée sur internet le 21 janvier dernier pour aider l’imprimeur, a convaincu 2.500 donateurs. Avec cette somme d’argent, Michel Catalano va pouvoir acheter une nouvelle machine pour relancer sa production. Mais il est toujours dans l’attente de l’argent de son assurance, entre 600 et 800.000 euros, pour construire un nouveau bâtiment.
"Ce sera long pour que je retrouve la joie de vivre ". Dans Le Parisien de samedi, Michel Catalano racont le calvaire qu’il vit depuis les évènements, même s’il se dit "optimiste de nature". "Je n’ai pas retrouvé plaisir à la vie, je suis traumatisé, comme ma famille et mes employés", dit-il, racontant ensuite que quand Paris Match a publié les photos des frères Kouachi morts, son épouse "est restée couchée tout le week-end". Et de conclure : "ce sera long pour que je retrouve la joie de vivre, le sourire. Je suis de mauvaise compagnie depuis trois mois. Je suis parti en week-end avec ma femme, je pleurais en regardant la mer…"
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