Le syndicat CFDT organise à partir de lundi 7 juin et jusqu'à vendredi 11 juin son 47ème congrès à Tours. 1.500 délégués vont être invités à approuver l'action de François Chérèque au cours de ces quatre dernières années et à définir les orientations du syndicat pour les quatre années à venir.
Un congrès qui va prendre un relief tout particulier au moment où le gouvernement met une dernière main à sa réforme des retraites. Car la réforme des retraites n'a jamais été une question simple pour la CFDT. En 2003, des dizaines de milliers d'adhérents avaient claqué la porte après le soutien de François Chérèque à la réforme Fillon. Au congrès suivant, celui de Grenoble en 2006, les débats portaient encore sur cet épisode douloureux.
Cette fois-ci, la CFDT s’oppose à la réforme
La CFDT l'a dit : elle ne soutiendra pas la réforme que prépare le gouvernement. Elle n'acceptera pas, notamment, la fin programmée de la retraite à 60 ans. Mais le syndicat n’a pas fixé sa ligne de conduite sur certains points : l'allongement de la durée de cotisation, la prise en compte de la pénibilité au travail...
Les décisions du secrétaire général François Chérèque seront donc très surveillées, ce dernier en est conscient :
Il semblerait que la leçon de 2003 a été retenue. Ces derniers mois François Chérèque a parcouru la France entière pour écouter les militants de la CFDT, des militants qui devraient le reconduire pour un troisième mandat.
– La CFDT a-t-elle raison de s’opposer au projet gouvernemental de réforme des retraites ?