La DCRI a-t-elle manqué de vigilance ?

Mohamed Merah faisait-il l'objet d'une surveillance particulière ?
Mohamed Merah faisait-il l'objet d'une surveillance particulière ? © MAXPPP
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avec AFP , modifié à
Le profil du tueur était connu des services. Pour autant, il n'était pas particulièrement surveillé.

Mohamed Merah faisait-il l'objet d'une surveillance particulière ? La question se pose alors que des éléments de sa vie se découvrent au fur et à mesure. "La nature de ses visites en Afghanistan et au Pakistan sont fort bien connues des services de renseignements français.

"On ne peut pas l'arrêter pour ses errances, mais on peut le mettre en surveillance, sous filature", explique sur Europe 1 François Heisbourg, expert international des questions de sécurité et de terrorisme.

Entendu en novembre 2011

Le jeune homme a été entendu par la direction centrale du renseignement intérieur (DCRI) en novembre 2011 suite à ses voyages. Mais, photos à l'appui, Mohamed Merah avait fait état de séjours à but touristique, ce qui semble avoir rassuré la DCRI.

C'est en tout cas l'avis de François Heisbourg. "On ne peut vraiment pas dire que ce touriste un peu particulier ait été pris en compte", juge le spécialiste en expliquant que le service, sinon, n'aurait pas mis autant de temps à retrouver son adresse.

Un argument que le ministre de la Défense Gérard Longuet réfute. Selon lui, même si cet homme était signalé, il était impossible faute d'éléments plus précis de l'arrêter préventivement ou de le surveiller plus étroitement sous peine de constituer un "Etat policier".

Les services "font un travail remarquable"

Sans vouloir basculer dans la surveillance systématique; François Heisbourg a expliqué sur Europe 1 qu'une "centaine d'Européens" seulement ont rejoint les djihadistes en Afghanistan et au Pakistan, "dont peut-être une vingtaine de Français".

S'il ne "s'explique pas" comment Mohamed Merah est passé entre les mailles, cet expert des questions de sécurité et de terrorisme refuse de taper sur la DCRI. "Les services français font un travail remarquable depuis 15 ans puisqu'aucun attentat n'avait été commis en France depuis 1996", conclut-il.

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