Le nom de l’école, le cours supprimé, le nombre d’heures perdues : sur le site "Ouyapacours" créé par la FCPE, les parents sont invités à signaler très précisément les remplacements d’enseignants absents. Pas de délation : l’outil n’est pas destiné à pointer du doigt l’absence des professeurs mais bien à évaluer, pour les élèves, les conséquences des remplacements non assurés.
"Le remplacement des enseignants absents est indispensable, tout de suite. On est confiant dans le fait qu’il y a des solutions possibles. Mais bien évidemment, il va falloir s’arrêter de supprimer les postes de remplaçants par millier parce qu’au bout d’un moment, ça ne va plus marcher", a expliqué mercredi sur Europe 1, le président de la FCPE, la principale fédération de parents d’élèves, Jean-Jacques Hazan.
Le constat de la FCPE est alarmant. Selon la fédération de parents d’élèves, il n'y a déjà "plus du tout de remplaçants" pour certaines disciplines dans le secondaire. C’est le cas du Vaucluse où il n’y a plus aucun professeur de français remplaçant. L'organisation cite également un rapport de l’Inspection générale de l’Education nationale selon lequel chaque enfant perd une année de scolarité si on ajoute toutes les heures perdues lorsque les enseignants ne sont pas remplacés.
Qu'en pensent les syndicats d'enseignants ? "A condition qu'il n'y ait pas d'indications nominales, je trouve cela plutôt bien d'interpeller le gouvernement sur les problèmes de remplacement", résume Gilles Moindrot, le secrétaire général du SNUipp, le principal syndicat dans le primaire, sur Le Post.fr.
Luc Chatel, le ministre de l'Education, a assuré de son côté qu'il avait déjà créé une mission pour tenter d'améliorer le système "rigide" de remplacement des professeurs absents.