Après le désistement d'une partie de ses poursuites, Valérie Trierweiler devra verser 2.500 euros de frais de justice à l'éditeur ainsi qu'à l'un des auteurs de sa biographie La Frondeuse, qu'elle avait fait condamner début juin pour atteinte à la vie privée, a-t-on appris lundi de sources concordantes. La compagne de François Hollande avait attaqué l'ouvrage des journalistes Alix Bouilhaguet et Christophe Jakubyszyn, qui lui prête une relation ancienne avec Patrick Devedjian, ainsi que le magazine Point de Vue, qui avait publié une interview de l'un des auteurs, sur deux fondements examinés séparément pour des raisons de procédure : l'atteinte à la vie privée et la diffamation.
Le premier volet, portant sur l'atteinte à la vie privée, a été jugé le 5 juin par la 17e chambre civile du tribunal de grande instance de Paris. Jugeant notamment que l'évocation d'une telle relation "ne pourrait être légitime que si l'information est vraie", ce qui n'a pas été prouvé, le tribunal avait condamné solidairement les auteurs et l'éditeur à 10.000 euros de dommages et intérêts, et le magazine Point de Vue et Christophe Jakubyszyn à 3.000 euros. Estimant avoir obtenu satisfaction, Valérie Trierweiler s'était désistée de ses poursuites en diffamation, qui restaient en suspens.
Ce désistement a été acté dans une ordonnance rendue lundi, qui a condamné la première dame à verser 2.500 euros à l'éditeur et la même somme au journaliste Christophe Jakubyszyn au titre des frais de justice qu'ils avaient engagés pour se défendre. Là où Me Olivier Pardo, conseil de l'éditeur, voit dans cette décision la sanction d'une "procédure erratique" de Mme Trierweiler, l'avocate de la première dame, Me Frédérique Giffard, y voit le "résultat purement procédural de la stratégie d'évitement des journalistes" qui l'a conduite à scinder les poursuites.
Me Pardo a dit espérer que la décision rendue lundi "vienne clore un feuilleton judiciaire qui n'a que trop duré". Me Giffard n'a pu quant à elle indiquer si elle ferait appel de cette ordonnance.