Le cas de 58 salariés de la SNCF de nationalité ou d'origine marocaine, privés du statut de cheminot du fait de leur nationalité, est plaidé lundi pour la première fois aux prud'hommes de Paris, plus de huit ans après le début des poursuites judiciaires.
C'est la première audience de jugement plaidée dans cette affaire "mille-feuilles", en cours depuis le début des années 2000. Au total, quinze groupe de demandeurs ont été constitués, soit plus de 800 salariés ou ex-salariés qui attaquent la SNCF pour discrimination.
Sur les 58 personnes dont le cas est étudié lundi, "26 sont Françaises, et sur ces 26, seules 5 ont pu accéder au cadre permanent (de cheminots). Ils étaient contractuels. Pourquoi n'ont-ils pas pu obtenir le statut de cheminots comme les statutaires?", s'interroge Léopold Mendes, avocats des demandeurs.